Emotions - Définition

Une émotion est une réaction d’adaptation à l’environnement et elle est accompagnée de modifications physiologiques, qu’on appelle aussi ressentis.

Une émotion est donc un signal. Elle indique qu’il se passe quelque chose et elle nous met en mesure d’y faire face.
Depuis l’enfance, nous avons appris à ne pas « croire » ce que nous ressentions. Pourtant, cette compréhension est essentielle pour mieux gérer nos émotions.
De nos jours, pour la plupart d’entre nous, nous sommes déconnectés de nos ressentis, et nous vivons parmi des personnes qui, comme nous, sont déconnectées de leurs ressentis. Nous ne faisons pas confiance à notre corps et nous n’écoutons même plus ce qui se passe en nous.
Une émotion est notre réponse interne à ce qui se passe à l’extérieur de nous. Nous faisons face à un évènement et notre corps y réagit plus ou moins fortement.

Nous avons des croyances par rapport à nous-même, au monde qui nous entoure. Toute situation qui contredit ces croyances provoque une émotion.
Par exemple : ma collègue est compétente. Elle commet une erreur concernant la prise en charge d’un patient. Une émotion nait…
Les émotions dites complexes découlent des 6 émotions de base. Voici un tableau qui doit vous aider à identifier avec plus de précision ce qu’il se passe en vous.

Les émotions sont toujours en rapport avec un besoin !

Nos émotions sont d’excellents indicateurs de ce qui est important pour nous. Nous couper de nos émotions revient à nous couper d’informations vitales :

• les émotions agréables nous signalent que certains de nos besoins fondamentaux sont satisfaits.
• les émotions désagréables nous signalent que certains de nos besoins fondamentaux sont contrariés

Si nous pouvons comprendre le message derrière l’émotion, nous pourrons mieux nous occuper de nos besoins.

Nous réalisons des actions qui amènent à respecter nos valeurs. Les valeurs sont notre boussole. Elles nous indiquent la direction à suivre. Elles sont essentielles dans le corps médical. Pour le corps médical, la bienveillance, la compassion, l’écoute, la solidarité sont essentielles. Mais il est parfois difficile de vivre ces valeurs dans un contexte anxiogène.

Je m’interroge…

• Qu’est-ce qui compte pour moi ?
• Quelles sont les valeurs que je veux défendre dans ma vie ?
• Est-ce que pour le moment j’ai le sentiment de vivre en harmonie avec mes valeurs ?
• oui – non

Quand une grosse tempête éclate, les bateaux du port jettent l’ancre – parce que sinon, ils seront emportés en mer. Et bien sûr, jeter l’ancre ne fait pas disparaître la tempête (les ancres ne peuvent pas contrôler le temps) – mais elle peut maintenir un bateau stable dans le port, jusqu’à ce que la tempête passe.

Lorsque nous vivons les émotions, nous réalisons deux erreurs :

• Nous évitons souvent les émotions inconfortables, compliquées. Nous fuyons. L’anxiété, la colère, la peur ne sont pas agréables. Dès que ces émotions arrivent, nous allons les nier… pour ne pas la ressentir.
• Nous ruminons. Pourquoi cela m’est-il arrivé ? Qu’aurais-je dû faire ? Aurais-je dû dire autre chose ? Nous donnons à nos pensées une place trop importante.

Deux autres solutions s’offrent à nous :

• Nous régulons les émotions « négatives ».
• Nous décidons de vivre davantage d’émotions positives en changeant notre perception.

• La joie déclenche en nous un geyser de vitalité. Notre corps a envie de sauter partout et nous sommes enclins à pousser des cris de joie. La joie est exubérante, car elle se partage avec les autres. Elle est contagieuse.
• La tristesse est à l’inverse de la joie, un repli sur soi. Notre rythme cardiaque et notre tension artérielle ralentissent, notre corps est au ralenti. Nos épaules s’affaissent, notre visage aussi. Ce repli sur soi physique et psychologique nous invite à prendre conscience du manque qui nous habite et à prendre du recul pour nous réorganiser autour de ce manque. La tristesse se partage tout comme la joie. En effet, l’affaissement de notre corps et les éventuelles larmes sont des signaux que nous envoyons aux autres pour appeler leur soutien et leur sympathie.
• La colère est comme la joie, un geyser de vitalité. Notre corps est comme poussé en avant. Il se tend, nos poings se referment. Notre visage devient rouge et nos sourcils se froncent. La colère est l’émotion la plus redoutée, car elle est synonyme de violence. Or, il n’en est rien. La colère est déclenchée lorsque nous avons le sentiment de ne pas être respectés, que nos limites ont été atteintes. Ainsi, la colère et la vitalité qui l’accompagne nous invitent à nous affirmer et à faire respecter nos limites.
• La peur nous protège des dangers. Dans un premier temps, notre corps se tétanise et ensuite, tout s’accélère : le rythme cardiaque et la tension artérielle augmentent pour oxygéner le corps. La peur est déclenchée lorsque nous faisons face à une situation pour laquelle nous doutons de disposer des moyens nécessaires pour y faire face. La peur est saine et utile. Mais, malheureusement, elle peut être déclenchée à cause de pensées négatives.

Ces émotions ont aidé nos ancêtres à survivre et aujourd’hui, elles peuvent nous aider à mieux vivre.