Définition

Sommeil - Définition

1. L'HORLOGE BIOLOGIQUE

Quelle est la fonction de l’horloge biologique ?

L’horloge biologique est une zone du cerveau qui se synchronise sur la journée de 24 heures définies par l’alternance du jour et de la nuit.

Ce cycle dure spontanément entre 23h30 et 24h30, selon les individus. Sans cette synchronisation, notre sommeil se décalerait tous les jours au point que plus personne ne serait réveillé aux mêmes horaires. Pour ce faire, plusieurs synchroniseurs agissent simultanément, dont le plus puissant est la lumière. Or, depuis le début des années 1900 et l’arrivée de l’électricité, nous avons perdu entre 1 et 2h de sommeil par nuit. La lumière a en effet un impact très activateur avant le coucher : elle repousse la sensation de fatigue et empêche l’endormissement. Cette exposition inappropriée à la lumière peut potentiellement perturber notre horloge biologique avec des conséquences sur les fonctions immunitaires et cognitives, le sommeil, la vigilance, la mémoire, les fonctions cardiovasculaires, etc.

Êtes-vous du matin ou du soir ?

Le rythme veille/sommeil est déterminé grâce à notre horloge biologique interne.

Cette horloge, qui joue le rôle de chef d’orchestre de l’organisme,  avance chez certains et retarde chez d’autres, comme un réveil. Cela permet de différencier ce que l’on appelle les « sujets du matin » et les « sujets du soir ».

Pour dire vrai, ¼ des sujets sont « du matin ». On dit que vous êtes « du matin » si :

  • Vous préférez vous coucher et vous lever tôt,
  • Vous êtes plus en forme le matin,
  • Vous avez des besoins en sommeil moins importants.

En revanche, ¾ des individus sont « du soir ». On dit que vous êtes « du soir » si :

  • Vous préférez vous coucher tard,
  • Vous êtes plus en forme le soir,
  • Vous vous levez difficilement le matin,
  • Vous vous endormez tard.

Par conséquent, les individus « du soir » accumulent une dette de sommeil qui ne sera compensée que par une augmentation du temps de sommeil les jours de repos.

Des troubles surviennent suite au dérèglement de notre horloge biologique. Ceux qui n’ont pas sommeil avant une heure avancée de la nuit présentent un retard de phase, tandis que ceux qui souffrent d’un syndrome d’avance de phase ont des difficultés à rester éveillés au-delà de 19h.

Installez-vous confortablement.

L’horloge biologique est déterminante. Réfléchissez.

  • Êtes-vous « du matin » ou « du soir » ?
  • Rencontrez-vous des difficultés à vous endormir ou vous endormez-vous excessivement tôt ?

2. LES CYCLES DU SOMMEIL

À quel rythme circule le train de nuit ?

Durant la nuit, l’organisme passe par plusieurs phases :

  • L’endormissement : le corps se détend permettant l’accès au sommeil. On a un ralentissement de l’activité du cerveau, de la respiration. Si le temps d’endormissement excède 20’, on parlera d’insomnie.
  • Le sommeil est d’abord lent et léger : l’activité du cerveau ralentit, le calme s’établit, la respiration devient régulière, mais il est encore possible d’entendre les bruits.
  • Le sommeil devient lent profond : le dormeur se coupe du monde extérieur. C’est la période de récupération de la fatigue physique.
  • Le sommeil est paradoxal : il correspond à la phase des rêves. On le nomme paradoxal car les ondes émises par le cerveau sont rapides, la respiration devient irrégulière comme si on allait s’éveiller, alors que le sommeil est très profond et que le corps est presque totalement paralysé.

Ces quatre phases constituent un cycle de sommeil qui dure entre 1h30 et 2h.

Les cycles de sommeil se succèdent autant de fois que l’organisme en a besoin pour récupérer. En moyenne, 4 à 5 cycles surviennent. C’est le sommeil normal qui donne le sentiment d’être reposé au réveil.

L’idéal serait que chacun connaisse bien le rythme de ses horloges (les meilleures heures pour s’endormir, s’éveiller, se nourrir, se relaxer, travailler) et qu’il ajuste au mieux ses besoins aux contraintes. La bonne durée d’une nuit de sommeil est une notion individuelle.
Chacun doit déterminer ses besoins de sommeil en fonction de ses propres réactions à l’augmentation ou la réduction du temps de sommeil.

La durée d’une nuit idéale est celle qui permet de se sentir reposé et d’avoir un bon fonctionnement dans la journée.

Interrogez-vous.
  • Quels sont vos besoins de sommeil ?
  • Est-ce que vous vous endormez à heure fixe ?
  • Combien de temps prenez-vous pour vous endormir ?
  • Votre environnement est-il apaisant ?