Stress - Définition

Lorsque nous sommes soumis à une « agression » ou une « menace » quelle qu’elle soit, nous allons répondre par une réaction que l’on appelle « STRESS ».

Notre organisme va mobiliser l’énergie nécessaire pour évaluer la situation et préparer une réponse.
Le stress est donc le « prix de l’effort » pour s’adapter à une nouvelle situation.

• Nous avons besoin d’un niveau minimal de stress dans la vie quotidienne : des objectifs accessibles et stimulants, des échéances réalistes, des défis, des changements désirés et ajustés au plan de vie, aux valeurs, aux ressources personnelles. Le stress est alors une énergie positive. Le stress nous aide à avancer…
• Cependant, lorsque nous ressentons des situations menaçantes, contraignantes ou déplaisantes ou que nous avons l’impression de ne pas disposer de suffisamment de ressources pour affronter l’environnement, nous vivons un stress négatif, qui mène à l’épuisement. Lorsque le stress s’accentue, il devient toxique et nous perdons nos facultés d’adaptation.

Nous distinguons trois niveaux :

• les stresseurs (sources du stress),
• les amplificateurs de stress
• et les réactions au stress.

Les stresseurs désignent les évènements :

les faits qui exigent des efforts de notre part et que nous pouvons ressentir comme stressants, comme le temps qui presse, les changements sur le lieu de travail, une surcharge de travail, les embouteillages, l’obligation de rendement ou de réussite ou bien les sollicitations… Les stresseurs sont donc les causes externes de stress.

Un même événement peut être perçu de différentes façons par différentes personnes. Nos attitudes, nos jugements et nos modes de penser influencent considérablement si nous ressentons un événement comme stressant ou non. Nous appellerons ces attitudes, jugements et modes de penser nos amplificateurs personnels de stress.

Et finalement nous réagissons tous différemment, lorsque nous nous sentons stressés.

La réaction de stress est notre réponse aux stresseurs. Ces réactions peuvent être de nature physique, comportementale, émotionnelle. Les réactions au stress peuvent être comparées à ce qui se passe en bateau lors de la traversée sur une mer houleuse. Certains souffrent et sont malades, d’autres le sont moins, et d’autres encore pas du tout.

L’accumulation d’agents stresseurs menace notre équilibre. Nous distinguons

• le stress de base,
• le stress vicariant
• et le stress cumulatif.

Le stress de base est, comme nous l’avons vu, le prix de l’effort pour s’adapter à une nouvelle situation : nouvelles procédures, nouvelles missions, multitude d’informations, nouvelle disponibilité…

Le stress vicariant est le résultat d’une surcharge émotionnelle. La confrontation à la souffrance des personnes que nous soignons éveille des émotions intenses. Si celles-ci ne sont pas accueillies, elles peuvent générer de la souffrance psychologique, du stress vicariant. Celui-ci s’accompagne souvent d’un état de fatigue, dit de compassion. Les effets sont nombreux :

• Perte de confiance et du sentiment de sécurité
• Perte de la capacité de se connecter aux autres
• Négativité
• Désillusion

Notre compteur additionne tout : les tensions professionnelles, les tracas de la vie privée, les événements émotionnels… et puis, vient l’heure d’honorer ses dettes. Cette forme de stress se développe lentement, goutte après goutte, mais émergera d’autant plus rapidement que les possibilités de récupération sont insuffisantes (manque de sommeil, absence de vacances, disparition des périodes de récupération, oubli des loisirs…) et que vous présentez des facteurs personnels de vulnérabilité (expériences antérieures, difficultés familiales…). N’oubliez pas : même les roches le plus dures finissent par être érodées par le goutte à goutte.

Le symptôme d’anxiété est en réalité l’émotion principale et normale qui découle du stress.

Contrairement à la peur qui est une réponse à une menace définie et bien réelle, l’anxiété est une réponse à une menace vague ou inconnue. L’anxiété se manifeste lorsque nous croyons qu’un événement dangereux ou malheureux peut survenir et que nous l’anticipons. Chaque personne peut vivre de l’anxiété à des degrés et à une intensité qui lui sont propres. Sa perception de l’événement aura une grande influence sur l’intensité de l’anxiété vécue.

Les symptômes habituels de l’anxiété :

• Difficultés à l’endormissement
• Angoisses localisées (nœuds à l’estomac, boule dans la gorge, tremblements, sensation d’oppression au niveau de la poitrine, mains moites, palpitations…)

Attention aux troubles dépressifs !

Les personnes vivant seules ou seules avec enfant(s) sont plus à risque de souffrir de troubles dépressifs.

Les personnes bénéficiant d’un bon soutien social de la part de leurs proches ou de leur entourage sont moins nombreuses à souffrir de dépression. La possibilité de trouver dans son entourage des personnes avec qui partager ses émotions et/ou obtenir des informations fiables en cas de besoin (support émotionnel / informationnel) est primordiale. N’hésitez pas à réseauter, à lister ces personnes qui vous « font du bien ».