Symptômes & effets
Stress - Symptômes & effets
1. COMMENT REPÉRER UN ÉTAT DE STRESS ?
Les signaux
Bien avant que ne s’installent des ennuis de santé, notre corps et notre esprit nous envoient des signaux qui annoncent un danger imminent. Si nous voulons prévenir les risques pour notre santé provoqués par le stress, il est important de reconnaître rapidement les signaux. Ceci constitue un pas important vers la gestion du stress !
2. QUELS SONT LES EFFETS DU STRESS ?
Le stress peut devenir nuisible au-delà d’une certaine dose.
Comme le bâillement, le stress est contagieux. Il se propage entrainant de véritables épidémies de conflits, de ruptures, de pensées anticipatoires…
Le stress rend malade lorsque…
- Le stress devient chronique quand le temps nécessaire manque pour se reposer et se détendre. Le corps est constamment prêt à résister, ce qui demande un déploiement énorme d’énergie et l’organisme perd peu à peu sa faculté de régulation et la récupération, le repos – même pendant le sommeil – se font de plus en plus lentement.
- Nous adoptons des comportements à risque en situation de stress (alcool, médicaments, mauvaises habitudes alimentaires…).
Les pensées nuisibles
Gagné par l’anxiété, notre disque dur dysfonctionne.
Nous voyons l’environnement par le biais de pensées automatiques souvent dévalorisantes, négatives, déplaisantes.
- Au moment de se mettre au lit ou au milieu de la nuit, les inquiétudes sont ressassées : le travail, les collègues, les enfants, le conjoint, les parents, les maladies…
- Nous ne pouvons pas nous empêcher de cogiter. Le cerveau ne se met pas en veille… Un petit vélo tourne dans la tête.
- Notre malheur quand nous ruminons est de croire que nous réfléchissons alors que nous tournons en rond :
« pourquoi cela m’arrive à moi ? »,
« pourquoi suis-je dans cet état ? »,
« pourquoi je n’arrive pas à m’en sortir ? », etc.
On distingue aujourd’hui les inquiétudes (worries) et les ruminations.
- Les inquiétudes visent surtout à anticiper de futurs dangers (même si l’on ressasse des événements passés) : la peur de ne pas trouver le sommeil, l’estime de soi, la peur d’être désapprouvé…
Je cible mes inquiétudes, autrement dit ce que je considère comme de futurs dangers.
Ici et maintenant, je suis inquiet car…
Les ruminations tournent en boucle un ou quelques thèmes (perte, erreur, échec, jugement auto dépréciatif)
Je cogite, je ressasse, je rumine.
Je pense le soir dans mon lit à…
Et l’erreur commune, c’est d’engager la lutte contre une pensée dont on veut se délivrer.
Conseil 1 - La prise de conscience du caractère néfaste du ressassement.
Beaucoup de personnes qui ruminent adoptent une attitude ambivalente à l’égard des pensées répétitives : elles croient en leur utilité (« il faut s’analyser pour changer », « il faut être prêt à toute éventualité ») tout en déplorant qu’elles ruminent trop et qu’elles ne parviennent pas à arrêter. Les répétitions interminables sont inutiles et même néfastes.
Conseil 2 - L’effet (limité) des distractions.
Beaucoup de personnes gênées par des ruminations cherchent à se distraire, par exemple par une activité physique qui demande de l’attention (c’est en général plus efficace qu’une activité intellectuelle). L’effet est souvent satisfaisant mais seulement à court terme.
Conseil 3 - Les séances de rumination contrôlée (« worry time »).
Il n’est pas question de vouloir supprimer les ruminations, mais d’apprendre à les gérer. Les séances consistent à réfléchir activement aux idées tournoyantes durant des séances quotidiennes d’au moins trente minutes, à la même heure (pas au lit ni en soirée).
En dehors des séances, on s’efforce de détecter les démarrages d’épisodes de ruminations. Dès qu’ils surviennent, on se crie intérieurement « Stop ! C’est de la pensée toxique ! Ça suffit ! » et on essaie de reporter le ressassement à la prochaine séance de rumination contrôlée.
Le burn in et le burn out
Le « burn in » et le « burn out » découlent de l’épuisement des mécanismes d’adaptation au stress subi dans le cadre du travail.
Cet épuisement affecte souvent les professionnels de la santé, dans des métiers qui nécessitent de déployer pour l’autre beaucoup d’énergie sans obtenir la reconnaissance en retour. Cela touche des personnes animées par un idéal élevé.
- Le burn in est la première phase de l’épuisement professionnel et précède l’étape ultime, le burn out. Dans cet état, le travailleur est à son poste malgré des problèmes de santé physique ou mentale qui devraient l’en tenir à l’écart. Il est présent de corps, mais démotivé, fatigué, peu productif.
- Le burn out signifie littéralement « se consumer de l’intérieur », « s’éteindre » sous l’effet des tensions subies dans le cadre du travail. C’est un épuisement émotionnel.
Posez votre corps quelques instants.
Vous arrive-t-il de :
- Vous sentir de plus en plus irritable et irrité ?
- De percevoir des signes de fatigue intense ?
- D’avoir des difficultés pour conserver votre concentration ?
- De considérer comme inaccessible des tâches ou des actions que vous réalisiez sans trop d’efforts auparavant ?
- D’être emprisonné dans un quotidien où s’entremêlent sans réelle limite vie privée et professionnelle ?
- De limiter vos interactions sociales, vos loisirs, votre implication dans vos différentes activités ?
Le conflit entre vie privée et vie professionnelle
En cette période perturbée, les tensions entre la sphère privée et professionnelle sont fréquentes. Nous éprouvons des difficultés à délimiter les deux sphères.
Nous allons apprendre à dominer les conflits, mais auparavant, nous allons mettre le doigt sur tout ce qui fonctionne bien. Voyons le positif.
Qu’est-ce qui fonctionne bien dans votre sphère privée ?
Qu’est-ce qui fonctionne bien dans votre sphère professionnelle ?
Concrètement, peut-être ne parvenez-vous pas à fermer la porte en rentrant du travail ? Peut-être ruminez-vous votre journée de travail ? Ce sont souvent vos proches qui pâtissent aussi de la situation. A l’origine du conflit, il y a un affrontement entre un besoin professionnel et un besoin privé, mais aussi entre vos valeurs.
Au centre du débat, se pose la question des « LIMITES ». A quel moment avez-vous fixé la limite entre les deux sphères ?
Identifiez une situation où vie privée et professionnelle sont entrées en collision.
Décrivez la situation en détail : quand ? où ? que s’est-il passé ? comment ?
Décrivez ce que vous avez ressenti en vous. « Je me suis senti incompris, frustré… »
En quoi cette situation est-elle un problème ? Posez 4 fois la question « Pourquoi ? » afin de déterminer la cause profonde du problème.
Quel est votre besoin professionnel et quel est votre besoin privé ? Sont-ils identiques ?
Quel est le risque si le conflit perdure ?
Quelle est la limite que vous avez posée ? A-t-elle clairement été formulée ? Si oui, de quelle manière ?
Quelles mesures correctives pouvez-vous mettre en place pour satisfaire vos besoins respectifs ?
Êtes-vous en accord avec vos valeurs ?